Édito

Soyez les bienvenus sur notre site « Stop à l’oubli »

Le mot du Président :

C’est à la suite de l’arrestation du tueur en série, Patrice Alègre, en septembre 1997, que l’enquête confiée à la Cellule Homicide 31, de la Section de Recherches Midi-Pyrénées, fit apparaître des dysfonctionnements graves dans le fonctionnement des institutions toulousaines :

– enquêtes bâclées
– disparitions de scellés
– meurtres classés en suicides
– disparitions et meurtres non élucidés, classés sans suite…
– refus d’entendre certains témoins
– entraves à la recherche de la vérité de la part de médecins légistes
– menaces, intimidations, insinuations…

et permit l’ouverture de 25 dossiers, pouvant être liés à ce qu’il est convenu d’appeler « l’Affaire Alègre », tout en révélant l’ampleur de la tragédie :
plus de 190 meurtres ou disparitions non élucidés et classés sans suite dans le seul ressort du TGI de Toulouse.

Face à leur isolement et aux difficultés de se faire entendre, 12 familles se sont réunies le 17 janvier 2004 à Montbrun-Lauragais, près de Toulouse, pour jeter les bases de ce qui deviendra l’Association Toulousaine des Familles de Victimes « Stop à l’Oubli ».

Cette association , qui regroupe une trentaine de familles de victimes et plusieurs centaines d’adhérents, a pu voir le jour grâce au travail remarquable accompli par la première équipe de la Cellule Homicide 31, dirigée jusqu’en Août 2003 par l’Adjudant Michel Roussel, mais aussi grâce au climat de confiance qui s’était instauré entre ce dernier et les familles de victimes.

Actuellement les dossiers portés par « Stop à l’Oubli » (une cinquantaine) ne sont pas tous liés à l’Affaire Alègre, mais ont un point commun : leur mauvais traitement par certains magistrats et leurs services enquêteurs.

L’Association reste fidèle aux objectifs fixés lors de la première Assemblée Générale :
a) apporter un soutien moral et matériel aux familles

– être un relais entre celles-ci et les Pouvoirs Publics
– être un lieu de parole et d’écoute

b) faire avancer la recherche de la vérité

– en exerçant une vigilance active sur le traitement des dossiers
– en dénonçant les dysfonctionnements des institutions policières et judiciaires, au cours de ces 25 dernières années
– en alertant l’opinion publique.
– en recueillant des témoignages.

Aujourd’hui le Parquet toulousain, après avoir requis des ordonnances de non -lieu pour l’ensemble de nos dossiers,refuse toujours la réouverture d’anciens dossiers,alors que des investigations supplémentaires permettraient de lever le doute sur des suspicions et des accusations portées contre certaines personnes et peut-être même d’identifier le ou les coupables . Les tests A.D.N. n’étaient pas encore utilisés au cours des années 1980 .
Pourquoi les magistrats instructeurs refusent-ils certaines confrontations?
A-t-on peur que Patrice Alègre fasse quelques révélations ?
Face à un tel déni de justice, Stop à l’Oubli a besoin de vous :

1 pour exiger

– que toute la lumière soit faite sur ces dysfonctionnements qui ont endeuillé tant de familles et souillé notre société et que les pièces du « Rapport Bréard » soient versées dans les dossiers où elles seront très utiles à la manifestation de la vérité.
– que des sanctions soient prises à l’encontre de ceux qui ont failli à leur mission.

2 pour obtenir

-la réouverture de tous nos dossiers classés sans suite ou ayant fait l’objet d’une ordonnance de non-lieu.

Faisons notre cette pensée de Montesquieu :
« Une injustice faite à un seul est une menace pour tous »

Si notre cause vous parait juste, n’hésitez pas à nous rejoindre en adhérant à notre Association :
tous les dons, même modestes, seront les bienvenus

Pour adhérer, s’adresser à notre trésorière Mme Contaut :
1 rue du vieux moulin
31150 Gagnac sur Garonne

05 61 35 40 15
Vous pouvez aussi télécharger directement le bulletin d’adhésion en cliquant ici

N.B. Le Rapport Bréard est un document interne, transmis à sa hiérarchie, par cet ancien Procureur de la République de Toulouse, avant sa mutation à Bordeaux. Il contient plusieurs auditions qui mettent en cause « le comportement et les relations » d’un ancien magistrat toulousain. Pour en savoir plus se reporter à notre rubrique « historique » et à l’excellent ouvrage de Gilles Souillès :
« AFFAIRE ALEGRE LA VÉRITÉ ASSASSINÉE »

Le Président